Restauration écologique de l’étang du 14 juillet

Pourquoi des travaux de restauration écologique sur l’étang du 14 juillet ?

Suite au constat d’importants problèmes de qualité des berges sur l’étang du 14 juillet, M. FINEZ, président des pêcheurs Noyellois a sollicité la Fédération de pêche du Pas-de-Calais. L’objectif était de trouver la solution technique la plus appropriée sur l’ensemble du linéaire du site. Les travaux de restauration écologique ont commencé avec l’aménagement de la rive nord en avril et mai 2013. Ils s’achèveront cet automne avec le réaménagement de la rive sud en novembre et décembre 2013.

Historiquement, cet étang possédait une superficie 2 à 3 fois supérieure. Il a été comblé en grande partie lors de la construction de l’autoroute A21. Des matériaux exogènes ont ainsi servi à remblayer l’étang. Aussi, les berges sont composées majoritairement de briques et de blocs mélangés à de la terre. Cette agglomération d’éléments détritiques grossiers accentue la déstabilisation de la berge. Or ce problème érosif marqué met en péril la stabilité du talus autoroutier. En outre, la restauration de l’étang devenait une nécessité de sécurisation du lieu.

Première phase des travaux de restauration écologique

Une première phase de travaux a été réalisée sur la rive Nord du site grâce au financement de l’Agence de l’Eau Artois Picardie et du Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais. Elle a consisté en l’abattage des peupliers le long de l’A21 car leurs racines superficielles ne stabilisaient pas les berges et leurs feuilles se dégradaient très lentement en libérant des toxines dans l’eau. Ces derniers seront remplacés par une mosaïque d’arbres et d’arbustes plantés en îlots. Ils  permettront de protéger efficacement le plan d’eau des vents dominants. Et ils apporteront une plus-value écologique au site en y favorisant l’expression de la biodiversité. De même, sur la rive Nord, le long de l’autoroute A21, une berge en pente douce (25 %) a été créée sur 2 à 3 mètres en fonction de l’emprise disponible entre la berge et le talus de l’autoroute. Etant donné la mauvaise cohésion des matériaux disponibles sur le site, un apport en terre végétale a été nécessaire pour créer cette pente douce sans toucher à l’existant. Enfin des plants d’hélophytes et d’hydrophytes ont été ajoutés afin de créer des zones de frayères permettant de favoriser la reproduction « naturelle » des poissons présents dans l’étang et limitant ainsi le rempoissonnement « artificiel ».

Deuxième phase des travaux de restauration écologique

Les travaux se poursuivront en automne sur la rive Sud. Les berges seront consolidées par un fascinage alterné en saule mort / saule vivant. Les fascines en saule mort permettront de maintenir des secteurs ouverts faisant office de postes de pêche. Une vingtaine de postes d’environ 2 m de large seront ainsi créés et délimités par des cales en bois pour baliser l’accès aux pêcheurs. Afin de réduire l’espace entre le fascinage et la berge actuelle, un apport de terre végétale sera également réalisé. En outre, cet aménagement protégera le pied de berge du soucavement tout en permettant la reprise d’un cordon rivulaire créant des abris (zones de repos et de caches) favorables aux différentes espèces de poissons présentes dans l’étang. Enfin, afin de maintenir l’accès au site, le chemin pédestre bordant le pourtour du plan d’eau sera remis en état après travaux en recréant un cheminement. De plus, les pêcheurs Noyellois souhaiteraient également mettre en place un ponton réservé aux personnes à mobilité réduite (PMR). L’étang présentera donc un nouveau profil en fin d’année 2013 au plus grand bonheur de la faune, la flore et des habitants.

Ce qu’il faut retenir

Trois aspects clairement identifiés sont à prendre en compte pour le projet de restauration écologique de l’étang du 14 juillet :

• écologiques ;
• usagers (promeneurs et pêcheurs) ;
• sécuritaires (talus de l’A21) ;

La restauration de la berge est entièrement financée par le Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais et de l’Agence de l’eau Artois Picardie à hauteur de 40 000 euros.

L’AAPPMA « Les pêcheurs Noyellois » financeront l’installation d’un ponton réservé aux personnes à mobilité réduite grâce au soutien de la commune.

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