Vers un renforcement des mesures de confinement
Des contraintes renforcées malgré la demande de la FNPF (dérogation relative à la sortie quotidienne) mais des missions d’intérêt général confirmées.
Dans ce contexte sanitaire inédit, il est légitime que chacun cherche à trouver refuge dans une occupation qui puisse le rattacher à une part de sa vie « normale ». Mais nous ne pouvons plus fermer les yeux face à cette situation. A un moment donné où le quotidien de chacun est mis sur pause (remise en question des fêtes de fin d’année, des rassemblements familiaux, des sorties…), il est plus que temps de prendre conscience du drame qui se déroule actuellement dans nos hôpitaux. Des décisions difficiles ont été prises par le gouvernement, limitant les libertés des uns et des autres pour le bien de TOUS.
Qu’en est-il de la Pêche ?
Jusqu’à présent, nous avions la CHANCE de pouvoir profiter d’un manque de précision dans le cadre de la dérogation de sortie quotidienne pour pouvoir l’espace d’une heure s’échapper de cette nouvelle réalité au fil de l’eau (si nous habitions à moins d’1km d’un plan d’eau ou d’un cours d’eau). Or le renforcement des mesures souhaité par le gouvernement va mettre à mal cette possibilité. Et si la pêche dans le cadre dérogatoire (moins d’un KM et délai d’1 h) était tolérée, la Ministre de la Transition Ecologique a clairement indiqué que cette demande ne pourrait pas prospérer en raison de la pandémie et de la volonté du Gouvernement de tout faire pour la contenir. Elle a indiqué à la FNPF que cette position n’était pas spécifique à la pêche.
Les contraintes seront donc renforcées les prochains jours malgré la demande de la FNPF (dérogation relative à la sortie quotidienne). Les missions d’intérêt général seront quant à elles réaffirmées.
Comptant sur la compréhension de chacun même si nous partageons votre déception, nous faisons appel à votre unité pour enrayer cette épidémie et pouvoir retrouver rapidement les siens, en bonne santé, au bord de l’eau bien évidemment.
Communiqué complet
Une réunion de cadrage s’est tenue vendredi dernier entre la FNPF, la Secrétaire d’Etat à l’Ecologie Bérangère ABBA et ses services. Cette réunion portait sur l’organisation du loisir pêche durant la pandémie liée à la Covid-19.
Pour ce qui est de nos activités pendant cette phase de confinement, la Fédération Nationale de la Pêche en France (FNPF) a exposé les modalités pratiques d’exercice de notre passion à savoir une activité essentiellement individuelle et solitaire, particulièrement compatible avec les mesures barrières et sur des espaces relativement vastes.
Elle a plaidé avec détermination pour que des mesures générales et claires soient applicables à la pêche de loisir. Les préfectures et leurs services doivent être détenteurs d’un document national et de cadrage pour prévenir tout cafouillage. Ces mesures doivent notamment être inspirées par le principe d’égalité entre les citoyens dans la pratique de leurs activités de loisirs.
En l’occurrence, la FNPF a demandé à la Secrétaire d’Etat que la pêche puisse continuer à s’exercer conformément à la dérogation relative à la sortie quotidienne (déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile…). La ministre a clairement indiqué que cette demande ne pourrait pas prospérer en raison de la pandémie et de la volonté du Gouvernement de tout faire pour la contenir. Elle a indiqué que cette position n’était pas spécifique à la pêche.
En ce qui concerne les missions d’intérêt général, naturellement, les activités salariées ne posent pas de difficultés dès lors qu’elles rentrent dans la dérogation générale accordée aux salariés.
Pour les bénévoles, de nombreuses missions susceptibles de faire l’objet d’une dérogation préfectorale, à savoir la participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (case 8 de l’attestation de déplacement dérogatoire) semblent être possibles.
Nous attirons votre attention sur le fait que ce document est un projet. Sitôt en notre possession la version définitive vous sera envoyée.
Cette instruction pose le principe général d’interdiction d’exercer la pêche de loisir y compris dans le cadre de la dérogation liée aux déplacements brefs… Elle précise au demeurant que la pêche de loisir dans les enclos et étangs est également interdite.
La pêche de loisir à domicile (sur le lieu de résidence) reste autorisée.
S’agissant des missions d’intérêt général de nos structures, le ministère va rappeler aux services déconcentrés celles susceptibles de fonder une dérogation pour nos bénévoles et en particulier :
– les pêches « exceptionnelles », la surveillance et les contrôles des gardes particuliers ; l’acquisition de données, les activités en lien avec les piscicultures ainsi que la régulation des cormorans.
Nous espérons véritablement que ces instructions vont clarifier la situation intenable dans laquelle nous sommes depuis ce confinement, en raison des doutes, interprétations divergentes, silences de l’administration. Le réseau associatif de la pêche de loisir subit cette situation sur laquelle nos moyens d’actions sont étroits. L’interrogation, les doutes, la frustration et la colère des pêcheurs sont très certainement légitimes. Nous l’entendons d’autant mieux que nous avons encore l’écho du confinement de mars.
La priorité des priorités aujourd’hui est bien de tout mettre en oeuvre pour sortir rapidement de cette pandémie et éviter de reporter les problèmes sur les services médicaux en lutte contre ce fléau. Il y a un cadre général définit par le ministère de la santé et il y va de la responsabilité de chacun, pêcheur ou pas. Nous devons absolument prendre du recul par rapport à notre pratique tant il est difficile de se forger une clef de compréhension de la dynamique de ce virus. Nous serons si nous demeurons en bonne santé, plus à même de transmettre et de révéler à nos proches, nos amis, nos adhérents, les trésors qu’apporte la pêche.